Les forces de l’ordre sont-elles trop violentes lors des manifestations. Depuis plusieurs semaines, la question revient sans cesse alors que les rassemblements des « gilets jaunes » ont été blessés. Pourtant, du côté des gendarmes et des policiers, il y a aussi eu des blessés.
« Nous faisons un travail qui est essentiel depuis le 17 novembre de façon à permettre aux gens de pouvoir manifester. On a eu à faire à une violence rarement déployée de la sorte. Il faut quand même penser que nous sommes équipés, que nous avons de nombreuses protections. Mais malgré l’équipement nous avons 400 gendarmes qui ont été blessés depuis le 17 novembre », affirme la lieutenant-colonel Maddy Scheurer, porte-parole de la gendarmerie nationale. Elle précise que le « sang-froid » dont font preuve ses collègues sur le terrain « est à mettre à l’honneur ».
Plus de 1060 tirs de LBD
Si les forces de l’ordre sont donc régulièrement mises en cause, c’est également à cause de l’utilisation du LBD. Plusieurs dizaines de « gilets jaunes » font état de grave blessure notamment aux yeux. C’est le cas par exemple de Jérôme Rodrigues blessé sur la place de la Bastille lors de l’acte 11.
Pourtant, pour la porte-parole, cette arme n’est absolument pas à interdire.
« Il ne faut pas suspendre l’utilisation de nos armes de force intermédiaire. Parce qu’entre le bâton et l’arme à feu, notre pistolet automatique, si on a plus les moyens de répondre de manière graduée et proportionnée, qu’est-ce qu’il va se passer », questionne-t-elle.
Selon la porte-parole, les gendarmes ont tiré plus de 1060 balles de LBD depuis le 17 novembre. À défaut de la police, ils ont reçu une seule plainte pour un tir de LBD, au niveau des jambes.