Voeux du Trèfle

Chèr(e)s sociétaires du Trèfle

L’année 2024 s’achève sans avoir apporté la lumière dont l’année précédente avait manqué. Cette année encore s’est accompagnée de son cortège de mauvaises nouvelles, partout dans le monde. Pour notre société de secours mutuels, le décès de camarades et l’arrivée de nouveaux orphelins souligne la précarité de certains d’entre nous et justifie, plus que jamais, la raison sociale de notre Trèfle, orienté chaque année davantage sur la solidarité.

Je ne vous cache pas mon incompréhension lorsque je reçois des mails demandant de manière comminatoire une radiation, permettant au demandeur d’économiser 2,5 euros par mois, au moment même où nous accueillons trois nouveaux orphelins (nous en aidons 41). Je suis tout aussi étonné lorsque je lis un tableau d’avancement qui confère de nouvelles responsabilités à des officiers qui ne se sentent sans doute pas responsables de leurs pairs. J’admets que certains aient pu être mal informés, lorsque le précompte sur la solde a été supprimé. Mais beaucoup nous répondent négativement – répondre est un acte minimal de politesse – notamment parmi des grands, voire très grands chefs. Lyautey ne comprendrait pas que l’on puisse avoir des ambitions sans prendre en compte le rôle social de l’officier.

Vous allez sans doute penser que mes propos sont amères et inappropriés en ce premier jour de l’année 2025 qui devrait m’inciter à l’optimisme. Vous avez raison, mais admettez comme moi qu’il est temps d’être cohérents ! Mon discours envers l’encadrement supérieur sera plus direct et plus ferme cette année, car je ne supporterai plus que certains nous demandent lors de chaque situation de détresse ce que compte faire le Trèfle, eux qui n’en sont même pas adhérents.

Mais il y a des raisons d’espérer. D’abord parce que tous les « petits bonheurs » auxquels contribue le Trèfle sont un encouragement à poursuivre notre action. Ensuite, parce qu’il apparaît clairement aujourd’hui que les jeunes générations d’officiers ont bien compris la mission du Trèfle et adhèrent bien plus nombreux que les plus anciens. Le Trèfle se régénère dès l’AMGN ; c’est très encourageant. Je remercie les commandants successifs de notre école qui ont décidé d’associer notre société de secours mutuels à la vie des promotions, en soulignant que le Trèfle n’est pas une institution à part mais une composante à part entière du creuset des officiers. C’est un juste retour vers les origines, à l’époque où le général Brody a créé le Trèfle au sein de la première école des officiers à la caserne Schomberg. Nous venons d’inaugurer sa statue au sein de l’école, dont la réalisation a été entièrement financée par des mécènes. Désormais, les officiers-élèves et les élèves-officiers croisent régulièrement le regard de celui qui a fondé notre institution.    

En ce début d’année, je remercie tout particulièrement mesdames Palmieri et Isoardi pour leur dévouement à l’égard de nos orphelins. Je remercie tous les membres du conseil d’administration avec une pensée particulière pour Philippe Marion et François Jaunay. Sans eux, le Trèfle n’aurait sans doute pas le dynamisme qui est le sien. J’associe notre siège, renouvelé, pour son action qui s’enracine de plus en plus au sein de notre école. J’ai également une pensée amicale pour nos présidents et vice-présidents délégués qui sont nos « rivets » et nos ambassadeurs sur le territoire.

Avec les membres du conseil d’administration, avec les officiers-élèves et élèves-officiers de l’AMGN, je forme à votre attention des vœux très chaleureux, pour vous, vos proches. 

Que 2025 vous tienne loin des épreuves ! Que cette nouvelle année soit placée sous le signe de la fidélité à l’idéal qui forge l’esprit de nos promotions !