Chèr(e)s sociétaires du Trèfle,
L’année s’achève avec son cortège de bonnes et mauvaises nouvelles. Incontestablement, 2022 sera une année de rupture au regard de notre histoire. La guerre est à nos portes et nous concerne directement, même si nous ne sommes pas engagés militairement dans le conflit. Les conséquences affectent notre vie quotidienne, mais il faut relativiser, car ce qui se joue à l’est conditionnera notre avenir. C’est un combat pour la liberté, pour notre liberté. La guerre nous montre combien un peuple résilient peut déjouer les projets d’un adversaire plus fort en nombre. Nous devons nous interroger sur notre propre résilience. Le discours véhiculé par les médias n’est guère encourageant !
Pourtant il y a des raisons d’espérer. Beaucoup de jeunes veulent servir un idéal qui n’est plus défendu par les plus « anciens ». Nous le voyons notamment au travers des cadets de la gendarmerie, de la réserve qui attirent nombre d’entre eux. Je me réjouis de voir la création annoncée de 200 brigades qui constituent la trame de notre résilience territoriale. Plus que jamais la proximité de nos citoyens est une exigence pour notre gendarmerie.
Pour être résilients, il faut d’abord être solidaires, c’est-à-dire penser d’abord aux autres qui, en retour, penseront à nous. Solidaires au service de ceux qui traversent une épreuve, laquelle n’arrive pas qu’aux autres ou qu’aux « vieux ». Cette solidarité repose sur la responsabilité.
Celle-ci commence, s’agissant des élèves et anciens élèves de l’EOGN, par la conscience d’appartenir à une même « famille ». Cette appartenance se manifeste d’abord par l’adhésion au Trèfle, dont nous poursuivons la rénovation, avec le concours enthousiaste des jeunes promotions. Ce sont elles qui rajeunissent nos effectifs.
Notre Trèfle se développe aussi en direction des officiers des pays amis, anciens élèves de notre école. Alumni EOGN, dont vous voyez la concrétisation sur notre site internet, a pour ambition de tisser une toile internationale. Notre décision récente de soutenir la promotion qui aide un de ses membres, officier Afghan, dont l’exfiltration est une question de vie ou de mort, en est un exemple qui s’ajoute à celui relatif à un officier ukrainien.
Nous intensifions aussi notre action en faveur de nos orphelins, en particulier en nous associant à l’opération Bleu Pupilles, lancée prochainement par la DGGN.
L’année qui s’achève voit nos effectifs croître après une décroissance constante pendant plusieurs années. Nous sommes plus de 4000, mais c’est encore insuffisant ! Comment représenter les corps des officiers si nous n’accueillons que 30% des officiers d’active ? Une adhésion représente un engagement de 2,5 euros par mois…Cela ne devrait pas constituer un obstacle, notamment pour l’encadrement supérieur, dont le faible taux d’adhésion se mesure lors de la publication des tableaux d’avancement ou de la liste d’aptitude. Il y a une certaine contradiction entre l’ambition d’être chef et le désintérêt porté à l’action collective.
Ne perdons pas l’espoir ! les retours se multiplient et c’est encourageant.
L’année nouvelle est toujours l’occasion de former des vœux.
Pour notre Trèfle, avec toute l’équipe qui se dévoue pour lui donner une âme, je vous souhaite de très joyeuses fêtes de Noël, en famille, avec vos amis, en ayant une pensée particulière pour nos veuves, nos orphelins.
Que l’année 2023 nous préserve du pire !
Bonne et heureuse année à tous nos sociétaires, à leurs proches et à tous ceux qui vont nous rejoindre !
Général d'armée (2S) Marc WATIN-AUGOUARD
Président du Trèfle
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